Grâce aux représentations humaines et aux inscriptions (épitaphes, signatures de potier, graffitis...), on peut parfois attribuer un visage ou un nom, voire un métier, à certains habitants d'Augustonemetum.
Dans l'empire romain, trois catégories d'homme existent : les esclaves, les hommes libres de provinces -ou pérégrins- et les citoyens romains. Les femmes sont sous l'autorité des hommes et n'ont aucun droit.
Les citoyens romains portent trois noms « tria nomina » : le prénom ou praenomen toujours écrit en abrégé lorsqu'il n'est pas seul, le nom ou gentile nomen, indiquant la famille d'origine avec le suffixe -ius « descendant de », le surnom ou cognomen ; ou plus tardivement deux noms « duo nomina » (gentilice et surnom), ce qui était interdit aux pérégrins (homme libre ne disposant pas de la citoyenneté romaine). Les femmes sont désignées par une forme féminisée du nomen. Les affranchis portent les prénom et nom de leur ancien maître suivi de leur nom personnel. Les esclaves portent leur nom d'origine.
citoyen romain : Lucius Aelius Aelianus, (2è ½ du IIè) ; Lucius Iulus Cadgatus, Vivius Cobrunus ;
pérégrins : Vercus et Aelianus;
pérégrins probables, voire esclaves : noms d'hommes : Gillus, Malius, Moligoetus; de femmes : Biba, Sextilia, Mansueta ; et indéterminés : Sogius (ou Sogia) ; Sullogius (ou Sullogia) 151/220.
La plupart des noms sont latins, sauf cinq d'origine gauloise : Cadgatus, Biba, Cobrunus, Malius, Moligoetus. Cette tendance s'inverse hors d'Augustonemetum.
Ces Arvernes qui avaient l'envie et les moyens de se faire graver des inscriptions en latin étaient donc très romanisés. L'image de la population, que nous livrent ce type d'inscription prestigieuse, est tronquée, les noms de ceux qui l'étaient moins et plus pauvres ne nous sont pas parvenus...
Les céramiques sigillées ont livré une grande quantité de noms de potiers de Lezoux, des Martres de Veyre (Cinnamus, Paternus, Marcus, Rutenos, Titos...).
Les graffitis retrouvés fréquemment sur des supports divers nous livrent d'autres types d'informations, souvent plus légers.
Grâce aux représentations humaines et aux inscriptions (épitaphes, signatures de potier, graffitis...), on peut parfois attribuer un visage ou un nom, voire un métier, à certains habitants d'Augustonemetum.
lire la suite...La religion romaine s'est progressivement mélangée au substrat gaulois, ce qui a donné la religion gallo-romaine. Les notables se devaient toutefois de pratiquer le culte impérial et celui de Jupiter. Imposé par Rome, ce culte permettait à distance de faire respecter son pouvoir dans les capitales, à travers un empereur divinisé.
lire la suite...Les rites funéraires varient selon les époques et les sociétés. Contrairement à la Chrétienté où les cimetières se développent autour des églises, pendant l'Antiquité, les morts sont relégués en dehors de la ville. On trouve communément des nécropoles, des mausolées, voire des tombes isolées en bordure des routes en périphérie des agglomérations dont elles constituent les limites. Les sépultures d'enfants en bas âge ont un statut différent. On les inhume à part de la communauté, souvent à proximité d'habitat ou d'activités artisanales.
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