La création d'une ville nécessite en préalable une parfaite connaissance du milieu et de ses ressources. La construction d'un édifice public est en soi une vaste entreprise qui met en oeuvre des compétences humaines et une chaine d'activité : ouverture de carrière, déboisement, voie de chantiers, transport, acheminement, construction de fours métallurgiques, de fours à chaux, de fours à terre cuite, de charbonnières...
Les matériaux de construction d'Augustonemetum font largement appel aux ressources locales (marbres de l'Allier, calcaires de Limagne, arkose de Royat, plomb des Combrailles, bitume des sources de Dallet et du puy de la Poix à Clermont-Ferrand) et notamment volcaniques (basaltes, trachytes, pouzzolanes). Le basalte, impropre à la taille est plutôt utilisé pour le petit appareil ou les noyaux de murs ; les trachytes se prêtent à la taille de blocs de grandes dimensions (temple de Mercure) ; la pouzzolane entre dans la composition du mortier. La chaux était obtenue par cuisson des calcaires. Le bitume assurait l'étanchéïté des toitures de plomb.
Outre sa légèreté qui en fait un matériau idéal pour la construction des voutes, mélangée à la chaux, la pouzzolane a la propriété de rendre le mortier hydraulique, c'est-à-dire capable de durcir même en présence d'eau, à la manière de nos ciments modernes.
Mur formé de blocs dont la taille est supérieure à 30 cm. Dans la construction du temple de Mercure au sommet du puy de Dôme, certains blocs mesurent plus de 3 m de long. A Augustonemetum, les blocs de grand appareil connus sont majoritairement en arkose.
Il a permis de développer une technique de construction rapide, facile à mettre en oeuvre, à partir d'éléments standardisés, à la manière de nos parpaings de ciment moderne. Certains murs en petit appareil sont réalisés avec des moellons hexagonaux taillés entourés d'un joint de mortier en ruban qui en précise le contour géométrique. Le noyau de ces murs est constitué de pierres noyées dans un béton de chaux et de pouzzolane.
Traditionnellement, la ville aurait été créée lors de la fondation de la voie d'Agrippa Lyon/Saintes reliant la capitale des Gaules (Lyon) à Saintes, capitale de l'Aquitaine.
lire la suite...La création d'une ville nécessite en préalable une parfaite connaissance du milieu et de ses ressources. La construction d'un édifice public est en soi une vaste entreprise qui met en oeuvre des compétences humaines et une chaine d'activité : ouverture de carrière, déboisement, voie de chantiers, transport, acheminement, construction de fours métallurgiques, de fours à chaux, de fours à terre cuite, de charbonnières...
lire la suite...Deux systèmes d'orientations ont été mises en évidence, l'un NS/EO, sur la butte, déterminant des îlots rectangulaires d'environ 110 m par 90 m; l'autre oblique, dans le secteur ouest. Ce dernier est contemporain de la phase de réaménagement que connaît la ville au milieu du second siècle de notre ère.
lire la suite...Dans les villes romaines, l'eau était très présente sur le domaine public (thermes, sanctuaires, latrines, fontaines) et dans les maisons (puits, thermes privés, bassins...).
lire la suite...Des quartiers résidentiels se sont développés sur les versants de la butte aménagés en terrasse dès le début de l'Antiquité. Le plus important est celui qui occupe le versant oriental. Un autre quartier est identifié sur le piémont sud.
Les domus ou demeures de style, s'installent généralement en bordure du quartier monumental. Elles traduisent la position sociale de leurs habitants, notables de la ville et leur degré de romanisation, comme en témoigne la richesse des parures et des décorations.
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