Conduites au printemps 2009 par A.-S. Vigot d'Evéha, entreprise archéologique agréée de Limoges, les fouilles ont révélé une occupation dense entre le début de notre ère et la fin du Moyen Age.
Cette opération préventive a été réalisée sour la maîtrise d'ouvrage de CICO Promotion. Si l'emprise du terrain était réduit (400 m² environ), les 3,50 m de niveaux stratigraphiques conservés ont néanmoins été riches en découvertes dans ce quartier situé en limite occidentale de la ville antique.
La voie d'Agrippa, voie romaine reliant Saintes à Lyon, capitale des Gaules a ainsi été étudiée depuis sa fondation jusqu'au début de la période médiévale.
Les vestiges du tracé de l'aqueduc aérien qui alimentait la ville antique en eau ont constitué une importante découverte pour la recherche. Des sépultures de nourrissons ont été déposées entre les piles de l'aqueduc aux IIe-IIIe siècles après J.-C.
A la fin de la période antique, l'aqueduc est abandonné et le dernier niveau de la voie est bordé d'habitations. Il s'agit sans doute de l'extension de la ville antique.
Le cimetière d'un hopital s'installe ensuite sur la voie au haut Moyen Age. Un second cimetière, plus récent, semble être associé à la chapelle paroissiale Sainte-Madeleine attestée pendant toute la période du bas Moyen Age (du XIe au XIVe siècle).
Avec la collaboration d'Anne-Sophie Vigot.